Semaine n°287
Tour à tour peintre, dessinateur et sculpteur, Maude Maris lie ces trois moyens d’expression dans une dialectique créative que détermine le passage d’un projet à ses formulations bi- ou tridimensionnelles. Dans des espaces résolument vides et anonymes, tout y relève de la mise en scène d’objets dont les formes mobilières s’apparentent volontiers à des figures anthropomorphes et font l’éloge des concepts de pli, de plan et de coupe.
Si la série de peintures réalisées à la Villa du Plessix-Madeuc ne joue plus de ceux-ci, elle inaugure un nouveau rapport d’espace au monde naturel. En effet, l’artiste y introduit comme des morceaux de nature aux allures d’îlots ou de petits plans reliefs dont les formes pleines et en creux définissent des topos innommables. Ce faisant, Maude Maris élargit sa démarche au genre du paysage et fait du champ iconique le lieu d’une collusion entre intérieur et extérieur, comme pour souligner notre rapport originel à la nature.